Paris nβest pas la France ep. 2
LES HOSPICES DE BEAUNE - PARIS NβEST PAS LA FRANCE EP. 2
Les Hspices de Beaune | De lβhospice Γ lβun des les plus importants domaines viticoles franΓ§ais
Salut a tous et a toutes, aujourdβhui nous nous dirigeons vers le sud-est de la France en rΓ©gion Bourgogne dans la ville de Beaune, nous visiterons un ancien hospice. Oui, vous comprenez bien, cβΓ©tait un hospice !
Pourquoi allons-nous visiter cet ancien hospice et pas parce que je devienne folle . Cβest parce que cet ancien hospice est la base de la naissance de lβun des domaines les plus importants vignes de France, notamment le vin de Bourgogne. Et maintenant que nous avons votre attention, allons lui rendre visite.
ββMoi, Nicolas Rolin, chevalier et citoyen dβAuthume, seigneur dβAuthume et chancelier de Bourgogne, en ce jour dimanche 4 aoΓ»t 1443 dans lβintΓ©rΓͺt de mon salut, dΓ©sireux dβΓ©changer contre des biens cΓ©lestes, les biens temporels, je fonde, et dote irrΓ©vocablement en la ville de Beaune, un hopital pour les pauvres malades avec une chapelle en lβhonneur de Dieu et sa glorieuse mere.ββ
Cβest ainsi que lβhospice de Beaune est nΓ©e.
En lβan 1459 le chancelier Rolin obtient la crΓ©ation de lβordre des sΕurs hospitaliΓ¨res de Beaune dont la rΓ¨gle combine la vie monastique avec le soin des pauvres et des malades. Bien quβil soit complΓ¨tement indΓ©pendant et de type 100% religieux, a travers le temps il subit des modifications. Surtout aprΓ¨s la mort de Rolin lorsque la salle Hugues est dΓ©diΓ© aux hommes et la salle des povres deviennent destinΓ©s aux femmes. En 1971 dans le Nord de la ville de Beaune, un nouvel hΓ΄pital voit le jour permettant le rapatriement progressif des malades et en mΓͺme temps mettre fin complΓ¨tement celui en dernier en 1980.
De nos jours, les hospices de Beaune possède une superficie viticole de bourguignon de plus de 60 hectares.
Cour dβHonneur
De forme rectangulaire, elle comporte un puits à eau en ferronnerie gothique, elle donne vue sur les différents bÒtiments aux toits en tuile vernissée de Bourgogne technique probablement originaire d'Europe centrale, devenue caractéristique des monuments bourguignons. Ces tuiles ont quatre couleurs (rouge, brun, jaune et vert) formant des motifs d'entrelacs géométriques. Elles ont été reconstruites entre 1902 et 1907 par Sauvageot qui a recréé des motifs personnels, les dessins originaux ayant été perdus.
Salle des povres
De dimensions imposantes prΓ¨s de 50 m de long, 14 m de large et 16 m de haut, elle est couverte d'une charpente monumentale apparente et peinte en forme de toit en carΓ¨ne de bateau renversΓ©e, couverte d'ardoise de TrΓ©lazΓ©. Les ardoises Γ©tant importΓ©es elles avaient plus de valeur que les tuiles vernissΓ©e, ce qui explique que ce bΓ’timent, qui donne sur la rue, Γ©tait qualifiΓ© de "salle des pΓ΄vres". La salle est occupΓ©e par deux rangΓ©es de lits Γ rideaux bordant les murs sud et nord, la place centrale Γ©tant rΓ©servΓ©e aux tables et aux bancs pour les repas. Les poutres traversiΓ¨res sortent d'engoulants : gueules de dragons multicolores qui Γ©voquent les monstres de l'enfer. De petites tΓͺtes sculptΓ©es, reprΓ©sentant des caricatures des bourgeois beaunois dont les visages sont accompagnΓ©s de tΓͺte d'animaux qui symbolisent leurs dΓ©fauts respectifs.
Chapelle
Elle fait partie intΓ©grante de la salle des Β« pΓ΄vres Β» et Γ©tait dΓ©corΓ©e, Γ l'origine, du polyptyque du Jugement dernier, du peintre flamand Rogier van der Weyden.
Salle Saint Hugues
A Γ©tΓ© créée en 1645 et comprend quelques lits destinΓ©s Γ des malades plus aisΓ©s. Elle est remarquable par ses peintures murales d'Isaac Moillon reprΓ©sentant diffΓ©rents miracles du Christ ainsi que Saint Hugues, en Γ©vΓͺque et chartreux.
Cuisine
DotΓ©e d'une vaste cheminΓ©e Γ deux foyers elle est meublΓ©e de diffΓ©rents Γ©lΓ©ments dont un tourne-broche automatisΓ© datant de 1698, animΓ© par un petit automate en costume traditionnel appelΓ© Β« Messire Bertrand Β» qui semble tourner la manivelle en veillant aux activitΓ©s de la cuisine.
Laboratoire et Pharmacie.
Cette apothicairerie comprend deux petites pièces avec ses étagères de flacons et de fioles. La première salle (le laboratoire) présente un mortier en bronze doté d'un arc accroché au pilon permettant d'alléger son poids et ainsi de faciliter le travail des apothicaires lors de la préparation des remèdes. Dans la deuxième salle (la pharmacie), les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782 dans lesquels étaient conservés plantes médicinales, onguents, huiles, pilules et sirops de la pharmacopée des simples médecines.
Salle Saint Nicolas.
DΓ©diΓ©e Γ Saint Nicolas, elle Γ©tait destinΓ©e aux malades les plus graves, avec 12 lits. Un pavage de verre permet de voir couler la Bouzaise qui servait Γ l'Γ©vacuation des eaux usΓ©es.
Au fil des annΓ©es, vous vous poses probablement aussi la question : Comment cet hospice doit dΓ©tenir au-dessus 60 hectares de vignes ?! Eh bien, au fil du temps, des nombreuses dons ont eu lieu et cela conduira Γ lβΓ©chelle de ce secteur viticole.
Et bien sΓ»r les caves qui sont prΓ©sentes dans cette ville.
Les quarante-et-une cuvées de prestige obtenues sont vendues depuis 1794 sous forme d'enchères, le troisième dimanche de novembre sous le nom de vente des hospices de Beaune. Le résultat des ventes est, depuis cinq siècles, consacré entièrement au fonctionnement charitable et religieux des anciens hospices et des nouvelles institutions hospitalières civiles et laïques.